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Association des Transplantés Thoraciques de l'Ouest

Bretagne - Pays de la Loire - Poitou Charentes

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Actualités d'ATTO Nouvelle Vie

La mort encéphalique

Article publié le 03/11/2024

Des articles parus dans la presse remettent en cause la procédure stricte qui encadre le prélèvement d'organes. L'Agence de la Biomédecine fait le point sur la mort encéphalique et la loi qui encadre son diagnostic en France.
La mort cérébrale ou "encéphalique" correspond à l'arrêt total et définitif de l'activité du cerveau : perte irréversible des fonctions cérébrales entraînant la mort.
C’est cette mort encéphalique, dont le diagnostic est très rare (moins de 1% des décès à l’hôpital), qui permet le don d’organes, puisque, malgré la destruction totale du cerveau et la perte de l’ensemble de ses fonctions, le cœur peut continuer à battre grâce aux techniques de réanimation médicale (respirateur artificiel, médicaments). Les organes continuent donc d’être irrigués par le sang pendant un temps limité et conservent leurs fonctions, alors même que la personne est décédée.
⚖️ En France, le diagnostic de mort encéphalique est strictement encadré par la loi. La loi de bioéthique décrit un protocole strict à suivre pour les médecins pour en poser le diagnostic et signer l’avis de décès du patient, avant d’envisager tout prélèvement d’organes. Par sécurité, l'ensemble de cette procédure doit obligatoirement être menée par deux médecins.
Le diagnostic comprend 4 grandes étapes qui doivent se dérouler dans l’ordre suivant :
1️⃣ Recherche des causes de la mort : aucun diagnostic de mort encéphalique ne peut être posé si les médecins ne connaissent pas les causes de la mort.
2️⃣ Recherche des facteurs « confondants » : il s’agit d’écarter de façon certaine des facteurs qui peuvent faire confondre l’état du patient inconscient avec un état de mort encéphalique : hypothermie sévère, prise de certains médicaments sédatifs ou de produits stupéfiants, par des analyses de sang, d’urines, etc.
3️⃣Examen clinique : on s’assure que le patient est bien en coma profond « aréactif » et que toutes ses fonctions réflexes du tronc cérébral ont disparu puis on contrôle la disparition de la respiration spontanée, en s’assurant que le patient n’est plus capable de respirer sans l’aide du ventilateur artificiel, et en le validant par la présence de gaz carbonique dans le sang.
4️⃣ En France, la loi prévoit enfin des examens paracliniques obligatoires : soit 2 électro-encéphalogrammes pendant 30 min à au moins 4 heures d’intervalle soit un angioscanner cérébral visant à prouver l’absence de circulation sanguine dans le cerveau.
📝 Ce n’est qu’à l’issue de ces examens que les 2 médecins en charge du diagnostic sont autorisés à signer le certificat de décès par mort encéphalique, qui lui seul autorise d’envisager un don d’organes.

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