Chaque année, des milliers de malades attendent l'organe qui leur permettra de revivre.
Chaque année, des centaines de malades meurent faute d'avoir obtenu la greffe tant espérée.
Le professeur Cabrol, pionnier européen des transplantations cardiaques, citait : "Nous devons prendre conscience que nous sommes les seules sources d'organes et que notre corps est une richesse fabuleuse. Ne pas en faire profiter les autres est comparable à se faire enterrer avec tous ses trésors... Tout ce qui n'est pas donné est perdu".
L'accès à la greffe d'organes a doublé en 20 ans. Les excellents chiffres de 2015 (+ 7% de greffes en un an) attestent du succès de cette thérapeutique : des résultats probants en termes de durée et de qualité de vie qui encouragent les médecins à prescrire la greffe à leurs patients.
La preuve en est, les besoins d'organes et de tissus sont importants : 21 464 patients étaient inscrits en liste d’attente d’un organe en 2015.
Depuis 1976, la loi fait de chaque Français un donneur d'organes présumé, tout en rappelant la possibilité de s'opposer à un tel prélèvement.
Pour plus d'informations sur le consentement présumé, les modalités de refus de prélèvement et la campagne nationale d'information, nous vous invitons à lire le communiqué de presse de l'agence de Biomédecine en cliquant sur l'image ci-contre.
En automne 2018, l'Agence de la Biomédecine nous avait informés que l'activité de prélèvement et de greffe d'organes présentait un plateau, voire pour certains mois une baisse d'activité, dans certaines régions alors même qu'il n'y a pas d'augmentation du taux de refus.
Via le document ci-contre, elle confirme cette baisse d'activité en 2018 après 8 années de hausse. Fort heureusement, alors que le début de l'année 2018 laissait présager une baisse sensible de l'activité, tous les acteurs du prélèvement à la greffe se sont mobilisés et ont permis de redresser la tendance pour limiter la baisse d'activité à - 5% (tous organes confondus, sauf dans les DOM et pour les greffes dites "Maastricht III").
L'estimation pour 2018 est de 5781 greffes (tous organes confondus), soit 324 greffes de moins qu'en 2017 (- 5% environ) :
- 281 greffes grâce à un don de type "Maastricht III" (234 en 2017 soit + 20%),
- 551 greffes à partir de donneurs vivants (629 en 2017, soit - 12%),
- 1743 donneurs en état de mort encéphalique (1796 en 2017, soit - 3%) ayant permis 5353 greffes.
Malgré cette baisse d’activité, des constats encourageants sont à noter :
- le taux de refus exprime une tendance à la baisse (33% en 2016, 30,5% en 2017 et 30% en 2018),
- un regain d'activités sur les derniers mois de l'année 2018 (au lieu d’une baisse attendue de l'ordre de 10% au vu des premiers mois de l'année, 2018 s'est terminée avec une diminution de 5% de l'activité).