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Association des Transplantés Thoraciques de l'Ouest

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Nouveau recul des transplantations

Article publié le 15/01/2020

Nouveau recul des transplantations d’organes en France
L’association France Transplant tire le signal d’alarme : entre 500 et 800 patients meurent chaque année faute d’avoir pu bénéficier d’une greffe. Près de 24 000 restent en attente d’une transplantation.
Le nombre de transplantations d’organes est en léger recul en France, très loin des besoins. C’est l’un des enseignements de l’enquête, réalisée par l’association France Transplant, rendue publique mardi 14 janvier. « Nous sommes inquiets, le nombre de malades en attente de greffe ne cesse de croître, et le nombre de transplantations n’augmente plus », souligne Jean-Louis Touraine, président de France Transplant et député LRM du Rhône. Le nombre de greffes en 2019 devrait être en repli, selon plusieurs sources, même si l’Agence de la biomédecine (ABM) ne communiquera ses données qu’en février. Après huit ans de hausse, il avait reculé en 2018, avec 5 805 greffes d’organes réalisées (dont 561 à partir de donneurs vivants), selon les chiffres de l’ABM. Celle-ci avait évoqué l’épisode grippal comme explication. Or, « le fait que la greffe résiste mal à un épisode de tensions appelle l’attention », soulignait la Cour des comptes dans un rapport de 2019, qui concluait : « La chaîne de la greffe connaît des fragilités ».
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Certes, le nombre de greffes a doublé en vingt-cinq ans, mais le nombre de patients inscrits sur la liste d’attente a été multiplié par quatre dans le même temps (23 828 patients), souligne France Transplant. Conséquence, « entre 500 et 800 patients meurent chaque année, faute d’avoir reçu un organe, poursuit Jean-Louis Touraine. En plus de ces décès, un nombre important de malades est retiré des listes d’attente, car, avec le temps, l’état des patients s’est dégradé, ils ne sont plus opérables. »
L’enquête de France Transplant insiste sur le déficit des organes collectés, des effectifs des médecins, chirurgiens, anesthésistes-réanimateurs insuffisants, tout comme ceux des infirmiers et autres soignants, des moyens financiers également insuffisants dans les services de transplantation. Certains avancent en outre une perte de motivation. « Il peut y avoir aussi un manque d’organisation, avec parfois l’impossibilité d’accéder au bloc opératoire », constate Jean-Louis Touraine.
Un manque d’information est aussi évoqué, de même qu’une législation mal comprise. Peu connue, la loi sur le don d’organes dit que « chacun est un donneur présumé d’organes et de tissus à moins qu’il n’ait exprimé de son vivant le refus d’être prélevé ». Dans les faits, les équipes s’entretiennent, au préalable, avec la famille du donneur, mais « elles devraient être mieux former pour cette tâche délicate », souligne le professeur Touraine, en insistant sur le bénéfice du don d’abord sur le plan humain, mais aussi sur le plan économique. Autre constat : de fortes disparités régionales existent, avec un taux de refus très élevé à La Réunion, élevé en ile-de-France et nettement moins dans l’Est, note France Transplant.